La gestion de classe
La gestion de classe a une place de choix pour favoriser des apprentissages significatifs chez les élèves. En effet, un climat de classe ouvert et accueillant crée chez les élèves un sentiment de bonheur et fait en sorte qu'elles et ils se sentent écoutées et écoutés. Les élèves peuvent donc exprimer leurs points de vue sans se sentir jugées et jugés. Le questionnement est donc encouragé et la prise de risque est valorisée. Dans la mesure où l’accent est mis sur la pédagogie de la découverte, un tel climat de classe est nécessaire pour favoriser la mise en place des capacités métacognitives, indispensables à l’autorégulation en lecture, élément central à la compréhension.
Les fonctions exécutives
Dans le modèle de la lecture active de Duke et Cartwright (2021), les fonctions exécutives jouent un rôle important dans le processus de l’apprentissage de la lecture. Les fonctions exécutives sont des capacités cognitives supérieures qui aident à planifier, à organiser, à réguler et à contrôler le comportement pour atteindre un objectif donné. Elles font partie intégrante de la lecture active, et ce, de plusieurs façons.
Planification et organisation : Les fonctions exécutives aident les élèves à planifier leur approche de la lecture ainsi qu’à organiser les informations et les stratégies qu’elles et ils utilisent pour comprendre le texte.
Métacognition : Les fonctions exécutives donnent l'occasion aux élèves de surveiller leur compréhension pendant la lecture, de réguler leur compréhension en ajustant leurs stratégies, au besoin, et de réfléchir à leur propre processus de lecture.
Flexibilité mentale : Les fonctions exécutives aident les élèves à être flexibles dans leur pensée et à prendre en considération les différentes perspectives et interprétations du texte, ce qui contribue à approfondir leur compréhension du texte lu.
Il est important d’adopter des stratégies qui favorisent chez les élèves le renforcement de leurs fonctions exécutives afin de les aider à développer les compétences essentielles à la lecture ainsi qu’à devenir des lectrices et des lecteurs autonomes et réfléchis. La ressource Fonction exécutive – Orchestrer le cerveau pour favoriser la réussite nous en apprend davantage au sujet des fonctions exécutives afin de les intégrer dans la mise en œuvre des ressources du programme.
La philosophie du programme d’apprentissage de la maternelle et du jardin d’enfants (PMJE)
La philosophie du programme d’apprentissage de la maternelle et du jardin d’enfants (PMJE) se concentre sur l’individualisation de l’apprentissage, ce qui peut être réalisé notamment en favorisant les petits groupes d’enfants plutôt que l’enseignement en grand groupe. Cette approche reconnaît l’importance des expériences positives de la petite enfance, des partenariats avec les familles et les communautés, du respect de la diversité, de l’équité et de l’inclusion, ainsi que du jeu et de l’enquête comme approches d’apprentissage. Elle considère par le fait même que chaque enfant progresse à son propre rythme et nécessite une attention personnalisée pour son développement. En mettant l’accent sur les preuves observées au cours des activités d’apprentissage (par exemple, les photos des productions des enfants et leurs paroles qui expliquent les apprentissages réalisés), les personnes adultes sont encouragées à adapter les enseignements en fonction des besoins de chaque enfant. De plus, cette approche souligne l’importance de tenir compte du développement global de l’enfant, y compris ses capacités cognitives, physiques, sociales et émotionnelles, de même que ses capacités de communication et de langage, afin de créer un environnement d’apprentissage optimal qui soutient chaque enfant dans sa zone proximale de développement.
Le partenariat avec les familles
Dans une perspective inclusive, il est important de rappeler que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, et c’est la raison pour laquelle, dans le programme d’enseignement de la lecture Lire un jour, lire toujours!, ils sont considérés comme éléments de premier plan. Cela sous-tend que les pratiques familiales ne sont pas moins bonnes que celles de l’école; elles peuvent être différentes en fonction de l’origine culturelle ou du milieu, mais elles ont leur place. Il est donc important d’édifier des ponts avec la famille qui prennent appui sur une collaboration entre les actrices et les acteurs et qui visent à coconstruire des connaissances réciproques où chacune ou chacun apprend de l’autre.
Dans cet ordre d’idées, toutes et tous les enfants ne sont pas familiers avec l’écrit. Il est possible qu’elles et ils viennent de communautés où la culture est axée davantage sur des pratiques orales (par exemple, les personnes des Premières Nations, les Métis et les Inuit, ou les personnes africaines, subsahariennes ou maghrébines). Il faut donc que les enseignantes et les enseignants soient sensibilisés à cette réalité dans la salle de classe en observant les enfants et leur façon de réagir pendant de la lecture d’albums jeunesse. Bref, peu importe l’environnement familial, chaque personne est différente et le rôle de l’enseignante ou de l’enseignant est d’accompagner et non de juger pour le bien de l’élève.